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18/05/2010

_The year's scholarship in Science Fiction and Fantasy_

The year's scholarship in Science Fiction and Fantasy 1972-1975 : Marshall B. TYMN & Roger C. SCHLOBIN : 1979 : Kent State University Press (série "Serif Bibliographies and checklists" #36) : ISBN-10 0-87338-222-6 : xvi+222 pages (y compris index multiples) : une dizaine d'USD pour un HC (mon exemplaire est sans jaquette, je ne sais pas s'il en existe une) pas si simple à trouver.

The year's scholarship in SF&F 1972-1975.jpg

The year's scholarship in Science Fiction and Fantasy 1976-1979 : Marshall B. TYMN & Roger C. SCHLOBIN : 1982 : Kent State University Press (série "Serif Bibliographies and checklists" #41) : ISBN-10 0-87338-257-9 : ix+251 pages (y compris index multiples) : une dizaine d'USD pour un HC (mon exemplaire est sans jaquette, je ne sais pas s'il en existe une), à noter que celui-ci est légèrement plus grand que le précédent.

The year's scholarship in SF&F 1976-1979.jpg

Ces deux ouvrages se placent clairement dans la continuité de Science fiction criticism : An annotated checklist de Thomas CLARESON paru en 1972 chez les mêmes presses universitaires. Il s'agit donc là d'une bibliographie secondaire commentée relative à la SF et à la Fantasy (et par association l'Horreur qui n'existait pas vraiment comme genre séparé à l'époque). Elle couvre une partie des articles et quasiment tous les ouvrages complets (dont le nombre s'accroît d'ailleurs nettement au fil du temps) qui concernent le genre et qui sont parus aux USA (seulement une sélection pour ceux parus en Grande Bretagne) dans les années indiquées dans les titres (chaque fois trois ans).

This world and nearer ones.jpg

D'une structure assez similaire, ces bibliographies commencent logiquement par une courte introduction et une préface qui précisent le champ d'étude et le mode d'emploi de ces ouvrages. On trouve ensuite plusieurs parties qui listent et commentent (en quelques lignes) par ordre alphabétique (d'auteur puis de titre) les textes de sur le genre indépendamment de leur format (article, interview, essai isolé ou livre complet). On trouve tout d'abord les études générales (sur la SF dans sa totalité ou sur certains thèmes ou points), les ouvrages à vocation bibliographique (index et encypolédies), les études portant sur plusieurs auteurs (comme des thèses de doctorat), les documents ne portant que sur un auteur (ici le classement est logiquement par auteur étudié avec renvois éventuels vers les parties précédentes), les oeuvres traitant de l'art (surtout de l'illustration) et de l'audiovisuel (surtout le cinéma) et enfin les "teaching aids", c'est à dire les supports pédagogiques (cassettes, films) et les ouvrages pratiques à destination du corps enseignant. Deux index sont fournis, l'un par auteur (ou par "editor" pour les recueils d'essais) et l'autre par titre.

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Comme pour le Clareson, ces deux titres (et leurs successeurs) sont d'un usage extrêmement spécialisé et ne sont intéressants que pour une minorité des amateurs de SF. Fruits d'un travail remarquable (malgré quelques coquilles comme notre "Gérard Klien" national), ces deux titres sont par construction d'une lecture aride (la partie commentaire étant assez limitée et généralement plutôt descriptive que critique) et ne peuvent être employés que pour répondre à des questions précises ("Quels articles sur Lloyd Biggle Jr. puis-je trouver ?") ou pour des tâches bibliographiques spécifiques (réalisation de bibliographies primaires ou enrichissement de bibliographies secondaires).

The still small voice of trumpets (Curtis 1970).jpg

Malgré tout, c'est pour moi un régal d'utiliser de tels outils et d'y retrouver fréquemment des oeuvres évoquées ici. En plus de leur fonction première, ils sont aussi un instantané très intéressant et très révélateur des sujets à la mode. Par exemple, on voit que sur la période 1976-1979, PKD ne bénéficiait pas de son aura actuelle (à peine 6 entrées contre une dizaine pour Asimov) et que les auteurs les plus étudiés (Lewis, Chesterton) ne sont pas ceux auxquels l'on pense immédiatement. Ces ouvrages sont aussi un précieux guide d'achat qui permet de connaître l'existence de livres qui m'étaient inconnus à l'intitulé ou au résumé séduisants.  

Science fiction reader's guide.jpg

Note GHOR : 3 étoiles

12/05/2010

_Mike Resnick : An annotated bibliography and guide to his work_

Mike Resnick : An annotated bibliography and guide to his work : Fiona KELLEGHAN : 2000 (?) : Farthest Star : ISBN-10 1-57090-109-0 : 480 pages (y compris index) : Coûtait 20 USD pour un gros TP illustré en N&B, existe aussi en version à tirage limité (-111-0).

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Cet ouvrage est une volumineuse bibliographie commentée de Mike Resnick, un auteur à la production importante (soixante livres et le double de nouvelles en 2000) et dont l'oeuvre la plus connue est la série de nouvelles (multi récompensées comme s'en vante parfois l'auteur) rassemblées dans le fix-up Kirinyaga.  Aux USA, il est surtout perçu comme un écrivain qui s'est en quelque sorte spécialisé sur l'Afrique puisqu'elle est le cadre ou l'inspiration de nombre de ses textes. En VF, il a surtout été un auteur Denoël (PdF) et Galaxies. A noter que cette version semble (d'après la "number line" 10 9 8 7 6 5 4 3 2) être une deuxième impression.

Le faiseur de veuves Apothéose (Denoel 1999).jpg

En matière d'organisation, la bibliographie de Kelleghan est assez proche du standard habituel (GCP, NESFA). Elle commence par une préface, une assez longue (vingt pages) introduction qui campe l'auteur et une chronologie détaillée (une quinzaine de pages). Elle se poursuit par la partie bibliographique proprement dite qui est organisée par catégorie (en A les livres, en B les nouvelles, en C les poèmes, en D la non-fiction, etc.) et ensuite par ordre chronologique de (première) parution. Pour chaque entrée, outre un résumé, un maximum d'éléments sont fournis, y compris une collation complète des premières éditions. A noter que la partie bibliographie secondaire relative à chaque item (critiques, mentions, études) est intégrée dans le corps du texte. Une liste des chiens élevés par Resnick (sic) et une sélection de critiques (positives) terminent cet ensemble qui est suivi d'un index complet (noms propres et titres). Plusieurs pages d'images en N&B (couvertures ou photos de l'auteur) sont disséminées dans le livre sous forme de cahiers.

The dark lady (Legend 1988).jpg

Il n'y a pas grand chose à ajouter face à une telle somme de travail dont la minutie est à louer. C'est un remarquable outil qui est par exemple du niveau d'un Currey en ce qui concerne l'identification des EO et qui offre vraiment une masse d'informations (c'est écrit en petit caractères) dont la collecte minutieuse (par exemple toutes les mentions de tel ou tel titre dans la presse SF) tient de l'abnégation.

Santiago (Arrow 1986).jpg

Je me permettrais quand même de regretter deux défauts purement physiques, à savoir 1) une solidité qui semble assez moyenne qui montre que l'on atteint là les limites d'un livre simplement broché qui a vocation à être souvent manipulé et 2) une qualité de reproduction des images franchement mauvaise (images tramées, résultats fort laids sûrement liés à la qualité du papier utilisé). Malgré ces points, un ouvrage  impressionnant utilisable tant pour la VO que pour la VF.

Le faiseur de veuves Apothéose (Denoel 1999).jpg

Note GHOR : 3 étoiles

06/05/2010

_Michael Marshall Smith : The annotated bibliography_

Michael Marshall Smith : The annotated bibliography : Lavie TIDHAR : 2004 : PS Publishing : ISBN-10 1-904619-04-5 : 77 pages (pas d'index) : coûtait 10 GBP pour un TP à la couverture glacée, illustré en N&B, tirage limité à 300 exemplaires numérotés, existe aussi en HC (-05-3).

Michael Marshall Smith The annotated bibliography.jpg

Comme son titre l'indique clairement, ce petit fascicule est une bibliographie commentée de l'oeuvre de Michael Marshall Smith. Après des débuts dans la SF où il écrira trois romans (tous traduits) et un petit nombre de nouvelles (une partie sont parues en VF dans Galaxies), cet auteur britannique s'est dirigé plutôt vers l'Horreur. A noter que, comme d'autres de ses compatriotes qui varient leurs pseudonymes, il utilise un nom différent (Michael Marshall) pour signer ses textes relevant de ce genre.

Interzone 115.jpg

Cette bibliographie couvre donc les écrits de M. M. Smith sur la période allant de 1990 à 2003 et ce quelle que soit la langue dans laquelle ils ont été traduits. Elle est organisé d'une façon standard avec une première partie consacrée aux livres (neuf en tout à la date de rédaction), une deuxième section qui traite des nouvelles (une cinquantaine) et trois petites parties qui recensent la non-fiction (une sélection seulement), les livres conçus par l'auteur et une bibliographie secondaire choisie (2 items y compris celui-ci). Les entrées sont classées par ordre chronologique de première parution. De nombreuses vignettes en N&B illustrent les éditions présentées et sont parfois regroupées en pages thématiques.  

Redshift (Roc 2001).jpg

On regrettera tout d'abord l'absence complète d'index. Un choix difficilement compréhensible et pour tout dire assez énervant à l'usage. Heureusement que la production totale de l'auteur est  faible car il faut, pour toute recherche, parcourir l'intégralité de la section concernée avant de tomber sur l'information souhaitée. Les illustrations sont aussi d'une qualité de reproduction parfois assez faible (problème de qualité de papier ou de taille d'image insuffisante ?) qui ne met pas forcément en valeur les ouvrages présentés qui ressortent certaines fois comme de petits rectangles sombres.

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Malgré tout, ces problèmes techniques qui auraient dû être résolus ne doivent pas faire oublier la très grande qualité bibliographique de l'ouvrage et du travail de Lavie Tidhar. C'est une véritable mine d'information et de détails dont l'importance est à souligner. En effet, M. M. Smith fait partie de ces auteurs dont le travail a souvent été publié dans des supports assez peu accessibles ou dans des éditions confidentielles (comme son recueil sorti par Earthling Publications ou ce recueil gratuit tiré à seulement 5000 exemplaires), ce qui le rapproche d'un auteur comme Powers (dont la bibliographie a d'ailleurs été aussi publiée par PS). A noter quand même certains manques sur la VF, comme par exemple l'oubli de la traduction de Hell hath enlarged herself dans Galaxies #28. Au final c'est un outil de qualité qu'une technique un peu mieux maîtrisée aurait pu rendre incontournable.

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Note GHOR : 3 étoiles

29/04/2010

_The mechanics of wonder : The creation of the idea of science fiction_

The mechanics of wonder : The creation of the idea of science fiction : Gary WESTFAHL : 1998 : Liverpool University Press (collection "Science fiction texts and studies" #15) : ISBN-10 0-85323-573-2 : 344 pages (y compris bibliographie et index) : coûtait 15 GBP pour un TP qui se trouve neuf, existe aussi en HC (-563-5).

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La problématique de la date de naissance de la SF fait partie de ces grandes questions qui reviennent à intervalles réguliers (comme d'ailleurs la définition même de celle-ci). Traditionnellement, on trouve plusieurs écoles : ceux qui font commencer le genre à la Bible ou à tout autre texte légendaire (babylonien par exemple); ceux qui débutent à un point situé avant la révolution industrielle (un intervalle assez vaste qui va de Lucien à More); les Aldissiens qui comptent à partir de Frankenstein; les proto-SFistes qui partent de Wells ou Verne (on est alors dans la deuxième moitié du XIXème) et les modernes qui démarrent à partir du moment où le genre acquiert un nom (c'est à dire avec Hugo Gernsback). Ceux qui connaissent ses autres écrits ne seront pas surpris de voir que Westfahl se place fermement dans le dernier camp. Cette idée que l'invention de la SF a été délibérée et date de 1926 (ou à peu près) sous l'impulsion de Gernsback (ensuite relayé par Campbell) est donc la thèse que développe l'auteur dans ce livre.

Hugo Gernsback and the century of science fiction.jpg

Organisé en une dizaine de chapitres de taille variable (dont une partie avait déjà été publiée, surtout dans Foundation), cet ouvrage est organisé sur une base chronologique après une très copieuse (presque quarante pages) introduction qui démonte les autres théories existantes, en particulier Suvin et Aldiss. Westfahl déroule donc la genèse du genre des débuts d'Amazing à la fin de l'âge d'or d'Astounding (dans le début des années 50) en s'appuyant sur de nombreuses citations textuelles de l'époque étudiée. A noter que l'avant dernier chapitre est une étude spécifique de Beyond this horizon, le roman de Heinlein. Une liste des oeuvres citées et un index (par nom) terminent le livre.

Beyond this horizon (Panther 1974).jpg

Il est clair dès le début du livre que l'objectif de Westfahl est d'écrire une oeuvre polémique afin de secouer le cocotier des idées reçues sur la SF et ses origines que nombre de critiques et théoriciens semblent se croire obligés d'enjoliver en allant lui chercher un pedigree un peu plus prestigieux que des revues américaines aux couvertures criardes. A ce titre, sa charge contre des gens comme Aldiss, Suvin, Moskowitz ou Blish est parfois féroce même si elle est enrobée d'une méthodologie très pragmatique (uniquement basée sur les écrits de ces derniers). Même s'il arrive que cela tourne à l'opposition caricaturale entre fans (qui connaissent le genre parce que l'ayant lu) et universitaires (méprisants et en quête de respectabilité), le discours de Westfahl reste cohérent et plein d'une énergie à défendre la SF salutaire.

Beyond this horizon (Signet).jpg

Quand à la validité des positions prises par l'auteur, il me paraît, en tant que Westfahlien orthodoxe, plus juste de laisser à chaque lecteur le soin de décider ce qu'il en est. En ce qui me concerne, je pense que, malgré une certaine dose d'attaques gratuites et parfois cruelles et un raisonnement qui élude parfois un peu vite certaines incohérences (comme une définition du genre assez peu exploitable), la thèse de Westfahl est une réaction saine contre cette tentation permanente d'une quête de reconnaissance (littéraire, professionnelle ou culturelle) qui se traduit par un lissage du côté "rugueux" du genre. De plus, confronté en élaborant ce blog à de nombreux textes académiques qui montrent une grande ignorance du genre par des gens qui pourtant écrivent à son sujet, je ne peux qu'estimer qu'un (gros) minimum de connaissances et de pratique de la SF sont des pré-requis incontournables pour qui veut la commenter ou l'analyser et qu'un tel bagage ne s'acquiert pas en un trimestre. A final, c'est un essai assez violent et parfois extrémiste, mais c'est un discours honnête et passionné qui mérite d'être entendu et qui a le courage de questionner certaines idées devenues canoniques sur les origines du genre ou l'apport de telle ou telle personne (en particulier ici celui de Gernsback).

Beyond this horizon (Roc 1997).jpg

Note GHOR : 3 étoiles

26/04/2010

_The many worlds of Larry Niven_

The many worlds of Larry Niven : Paul GUPTILL & Chris DRUMM : 1989 : Chris Drumm (série "Chris Drumm Booklet" #33) : ISBN-10 0-936055-44-8 : 63 pages (+ 1 page volante d'addenda non numérotée dans mon exemplaire) : Coûtait 4.50 USD pour un format plus petit que A5 agrafé au centre et avec couverture rigide qui se trouve parfois d'occasion.

The many worlds of larry Niven.jpg

Ce petit fascicule est une entrée tardive dans la série des bibliographies éditées par Chris Drumm dans les années 80 (et qui dureront jusqu'aux années 90). Il est consacré à Larry Niven, un auteur qui a longtemps représenté aux USA le courant "Hard Science" (ou du moins la partie de la SF "néo-classique") qui a émergé dans les années 65-75 en réaction aux positions prises par les participants à la New Wave. A ce titre (et probablement aussi pour des positions politiques assez conservatrices), il n'a jamais bénéficié dans notre pays du même intérêt que d'autres de ses contemporains.

A hole in space (Orbit 1975).jpg

L'ouvrage commence par une préface (technique) et une introduction (biographique) d'une page chacune. La suite (la partie principale) est conforme aux habitudes de la maison Drumm, à savoir un listing par ordre chronologique (strict de première parution) des textes de l'auteur. On y trouve donc, regroupés par année (de 1964 à 1988) et numérotés séquentiellement, les oeuvres de l'auteur (quels que soient leur format ou leur type). Pour chaque item, un certain nombre d'informations bibliographiques sont données suivant le type, par exemple éditions existantes (mais pas délibérément les réimpressions) et prix pour les livres, parutions successives ou longueurs pour les textes courts, de même que des informations ponctuelles (appartenance à une série). La section suivante est dévolue aux traductions (y compris la VF), suivant un même format et une même numérotation. Un grand nombre de petites parties suivent cette bibliographie : non-fiction, prix reçus, séries, projets en cours, interviews, critiques détaillés et une grosse section fourre-tout. Un index par titre clôture l'ouvrage.  

A hole in space (Del Rey 1988).jpg

Il y a peu à redire sur le travail fourni qui est d'un très bon niveau sur les parutions en VO. On pourra regretter que la partie relative aux traductions de Niven soit assez nettement en retrait puisque, pour la VF, un rapide pointage montre qu'une bonne moitié des textes ne sont pas recensés (d'ailleurs sans logique apparente). De la même façon, le choix délibéré de ne pas lister toutes les réimpressions (faute de place) est un peu dommage sur un strict plan bibliographique.

A gift from earth (Del Rey 1987).jpg

Même si le bémol habituel quand à la pertinence pour les textes récents (le fascicule a plus de vingt ans) doive bien sûr être exprimé, cet ouvrage est de toute façon indispensable au bibliographe utilisant (encore) le papier. En effet, il est le seul consacré à cet auteur qui a quand même eu une production conséquente (presque 190 items sont couverts) et parfois complexe à appréhender (comme ces changements de titres lors du passage de certains romans de la version magazine à la parution en livre). Ses qualités en font donc un incontournable.

All the myriad ways (Del Rey 1985).jpg

Note GHOR : 3 étoiles